Mariella Pandolfi, anthropologue de renommée internationale et professeur émérite d’anthropologie à l’Université de Montréal, ainsi que membre du conseil consultatif du Museo e Real Bosco di Capodimonte à Naples, revient pour réfléchir sur l’art et l’espace d’exposition du musée. Une preuve de sensibilité, qui l’a déjà vue engagée comme commissaire de l’exposition Carta Bianca Capodimonte Imaginaire (Naples, 12 décembre 2017 – 11 novembre 2018) dont les commissaires sont Sylvain Bellenger et Andrea Viliani, une occasion de puiser dans les très riches collections du Musée Capodimonte et de concevoir ainsi l’espace d’exposition d’une de ses salles.
L’urgence épidémiologique actuelle impose de repenser les musées, en imaginant aussi une redéfinition, mais toujours fidèle à leur origine et à leur histoire. La fidélité devient ainsi le regard qui guide et dans ce sens Mariella Pandolfi révèle dans la correspondance d’Adorno et d’Alban Berg, deux des éminents protagonistes du XXe siècle, les sentiments, les contradictions, la rudesse, la crise… : tout ce qui est nécessaire pour surmonter les affres de l’humain, trop humain ! « Sei treu, sii fedele ! murmure Alberich à Hagen dans le deuxième acte du Crepuscolo degli dei de Richard Wagner. Quelques décennies plus tard, dans la correspondance entre Adorno et Alban Berg, le musicien rappelle, sous le signe d’une ironie désespérée, la posture ambiguë de la… « . Continuer la lecture>