La série de rencontres intitulée «Le génie errant: Italiens dans les arts, les lettres et les sciences… dans le monde», est un espace de confrontation et de dialogue culturel que l’Institut Italien de Culture a conçu exclusivement pour les jeunes italiens à travers le monde. Au-delà de leurs disciplines et leurs orientations, les Italiens transmettent leur savoir, acquis en Italie, en le diffusant un peu partout à travers le monde et à leur insu, ils suivent une disposition et une vocation d’origine ancienne: celle du généreux échange culturel, réconforté par un sens aigu de la compréhension humaine.
Jeudi 06 Avril, 2017 – 18h30
Istituto Italiano di Cultura, 1200 Dr. Penfield,
Entrée libre.
La Renaissance italienne du XVe et XVIe siècle est un mystère aux multiples facettes, une période où les sensuelles allégories païennes de Botticelli et de Titien sont entrelacées avec Bûcher des Vanités de Savonarole et l’influence immanente du Malleus Maleficarum. La redécouverte par de nombreux humanistes de la philosophie grecque classique, et Platon en particulier, ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire de la spiritualité chrétienne. Quelle est la valeur de la connaissance antique ? Comment pouvons-nous interpréter les usages, les coutumes et les religions de la civilisation préchrétienne ? Est-ce que c’est possible d’intégrer certains aspects de l’askesis païenne avec la religion catholique, ou plutôt il faut de la rejeter, en recherchent d’un contact plus direct avec l’expérience mystique des premiers membres de l’Église ? A partir des visions hermétiques-chrétiens de Marsile Ficin à la diabolisation des Olympiens du philosophe Gianfrancesco Pico, nombreux intellectuels de l’époque ont essayé de donner une réponse à ces questions, en explorant l’expérience philosophique et religieuse à la recherche d’une harmonie (ou opposition) parfaite entre les religions anciennes et le christianisme. Au cours de cette brève rencontre, nous allons essayer d’introduire quelques-unes des questions du dialogue philosophique / théologique entre la Renaissance chrétienne de la Renaissance et le paganisme antique, en donnant aussi de l’espace aux protagonistes de ce débat sur l’interprétation de l’un des plus importants altérité religieuse et spirituelle du temps.
Marco Piana est candidat au doctorat en études italiennes à l’Université McGill, département des Langues, Littératures et Cultures. Son domaine de recherche se concentre sur la représentation littéraire de l’altérité et de l’identité religieuse dans la première modernité italienne, en particulier en ce qui concerne Gianfrancesco Pico della Mirandola et la renaissance du néoplatonisme italien. Il est présentement assistant de recherche sur le projet « Égalité et supériorité dans les traités pro-femme de la Renaissance et du début de la modernité » dirigé par Marguerite Deslauriers et Laura Praelipcean et associé de recherche au projet Early Modern Conversions dirigé par Paul Yachnin et Stephen Wittek.
http://querelle.ca/
http://earlymodernconversions.com/
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