Dans le cadre du Programme exécutif de coopération culturelle, scientifique et technologique entre l’Italie et le Québec pour la période 2017-2019, une recherche novatrice dans le domaine des technologies appliquées pour la protection du patrimoine culturel, dirigée par le professeur Patrizio Antici, chercheur italien à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) du Québec, a été publiée dans le prestigieux revue “Science Advances”.
Antici, avec ses collaborateurs, un groupe de recherche international auquel participent également l’Université de Calabre, l’accélérateur de particules français AIFIRA et le laboratoire grec FORTH, a développé un nouvel outil de diagnostic pour examiner l’état de conservation des peintures : la méthode de recherche utilise la technologie laser pour expliquer pourquoi certains pigments de certaines peintures, dont le célèbre Tournesol de Van Gogh, ont perdu leur éclat original avec le temps pour devenir progressivement plus foncé.
Antici, ingénieur diplômé de l’Université de La Sapienza de Rome, il possède un doctorat en physique de l’École Polytechnique en France et un doctorat en ingénierie de l’Université La Sapienza, nous explique: « La nouvelle technologie, appelée PIL -In Air Plasma-Induced Luminescence-, peut être utilisée non seulement pour analyser l’état de conservation des œuvres examinées, mais également pour vérifier leur authenticité, composition et origine. L’In-Air PIL est plus pratique et économique que le système de diagnostic le plus efficace utilisé dans le domaine de la conservation, le PIXE -Particle-Induced X-ray Emission-, c’est donc une alternative valable qui sera bientôt commercialisée, avec un potentiel qui ne concerne pas seulement la préservation du patrimoine artistique, mais aussi d’autres secteurs des sciences des matériaux.
La recherche a été réalisée grâce au financement du ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MIRF) du Québec.